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Dans le cadre de la location saisonnière touristique, la distinction entre activité civile et commerciale est parfois subtile. Elle influence directement les règles de copropriété et la gestion des biens. La Cour de cassation a récemment apporté des précisions essentielles sur ce sujet, clarifiant la nature de ces activités et leurs implications.

La nature civile et ses exceptions
La Cour de cassation a établi que la location saisonnière touristique est généralement considérée comme une activité de nature civile. Toutefois, cette classification bascule vers le commercial lorsque l'activité inclut des prestations de services para-hôtelières significatives. Ces services, incluant le petit-déjeuner, le nettoyage régulier, la fourniture de linge de maison, et la réception des clients, transforment l'expérience locative en une offre para-hôtelière.

Implications sur les règlements de copropriété
Cette distinction a un impact majeur sur les règlements de copropriété. Alors qu'une activité civile peut s'intégrer harmonieusement dans les immeubles résidentiels, une activité commerciale peut se heurter à des interdictions spécifiques. Pour éviter les conflits, il est recommandé de préciser dans les règlements de copropriété les conditions d'utilisation des espaces, afin de délimiter clairement les activités autorisées.

Conseils pour une copropriété harmonieuse
Pour maintenir l'équilibre au sein d'une copropriété, il est essentiel de définir des règles claires. Les propriétaires envisageant la location saisonnière doivent être conscients des services qu'ils proposent et de leur impact sur la classification de leur activité. Une communication transparente et la mise en place de clauses précises dans le règlement de copropriété peuvent prévenir les malentendus et assurer une cohabitation sereine

Cette clarification de la Cour de cassation souligne l'importance d'une gestion avisée des locations saisonnières touristiques. En comprenant les nuances entre activités civiles et commerciales, les propriétaires et les copropriétés peuvent naviguer plus aisément dans le cadre légal existant.

Source : Civ. 3e, 25 janv. 2024, F-D, n° 22-21.455
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🏡 Le droit de rétractation de l’acheteur en VEFA
Le droit de rétractation légal s’applique dans le cadre d’un contrat de réservation de logement en VEFA, de la même manière que dans le cadre d’un compromis ou d’une promesse de vente. Mais l’acheteur en VEFA dispose d’autres portes de sortie en comparaison avec l’acheteur d’un bien immobilier dans l’ancien…


LES CONDITIONS DE LA RÉTRACTATION DANS LE DÉLAI LÉGAL DE 10 JOURS
L’acheteur en VEFA dispose de 10 jours à compter de la remise du contrat de réservation signé.
À noter : En cas de vente sans contrat de réservation préalable, ce même droit de rétractation s’applique à compter du lendemain de la réception de l’acte définitif de vente (non signé).
Pour que la rétractation soit valable : L’acheteur doit se rétracter par écrit, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception.
Notez qu’il peut notifier sa volonté de se rétracter par toute autre forme, dès lors que la date d’envoi – et donc le respect du délai légal – peut être prouvée.

L’ANNULATION DE L’ACHAT APRÈS LE DÉLAI DE RÉTRACTATION
Comme dans le cadre d’une vente classique, l’acheteur en VEFA peut faire insérer une clause suspensive de financement. La non obtention du prêt est alors un motif valable pour annuler la vente, et justifier la restitution du dépôt de garantie.

Mais la VEFA offre d’autres moyens à l’acheteur pour se désengager :
  • Le prix prévisionnel de vente est indiqué dans le contrat de réservation. Si le prix de vente définitif excède le prix prévisionnel de plus de 5%, l’acheteur peut valablement renoncer à son acquisition.
  • Le contrat de réservation mentionne la description détaillée du bien. Toute modification est susceptible d’ouvrir droit à l’acheteur à l’annulation de son achat sans pénalités. Notamment : un équipement individuel (une terrasse, par exemple) ou collectif (piscine, parking…) n’est finalement pas construit, les matériaux ne sont pas conformes et déprécient le bien…

Pour se désengager au stade de l’acte définitif, l’acheteur en VEFA doit une fois encore adresser un courrier recommandé AR. Cette fois-ci, il doit préciser le motif de son annulation et démontrer que les engagements ne sont pas tenus.

À noter que dans certains cas, le retard de livraison peut aussi justifier la rétractation de l’acheteur… La procédure dans ce cas est judiciaire.

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